Ennui fatal
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Matins après nuit d'orage,
Soleil éparse
La dépravation a tué les doux pièges
De l'innocente fragilité du Bonheur.
 
Escroc de dernière heure.
 
A travers mes paupières fragiles
Tu décèles le brûlant désir
Du surnaturel.
 
Extase évaporée.
 
Tu souffres ?
 
Les drôleries de tes mesquines envies
Chérissent le voile blanc
De ta vilaine concupiscence.
 
Matériel enroulé d'azur,
Les ténèbres t'assurent le plein pouvoir
Du fachisme.
 
Faux puissant.
 
Triste sire.

Et moi qui bois ton sang
M'abreuve de ta douleur
M'inspire de ta dérive
oh ! sans fierté.
 
Répugnance, pourriture viscérales,
Combat éteint : l'écoeurement vint
Au secours de la délivrance.
 
L'amour croule sous le poids
De tes sabots crottés
Les pleurs diluviens ont cessés.
Nos espérances voltigent lentement
Sûrement.
 
Oiseau pourpre, volage et infidèle,
Tu agonises dans de tristes ruelles,
Sales, dépourvues de l'essentiel.
 
Tes sorcières aux filtres de boue t'avilissent.
Livide panneau de détresse
Mortel ennui.
 
Les anges marchent sans te voir
Sur le seuil vermoulu de tes os brisés.
 
Ta nuit est enrouée,
Ton sang jaillit
Des coupes mansardées de plaisir,
Plaisir des sens à jamais inassouvis,
Tu feins le rire de ta décadence
Et je pleure ton mortel ennui
Ta fausse joie éphémère.
 
Ennui fatal.
 
Tu meurs dans ton dédale.