L'espace des fous

 

L'atmosphère ruminait sans cesse
Un parfum d'insatisfaction.
Pas la peur, non !
Mais la mélancolie enfantée par
Des vies trop vite interrompues.
Drames, syllabes indéfinies
Fracassent ma chair.
Les oiseaux s'envolent
Partir avec eux
Quelle réussite !
Quel envol !
Quelle névrose inhumaine !
Apre parfum d'encens et de sang
Je maudis quoi ?
Mais la vie !
Pas la mienne, non,
Celle inculquée.
Ainsi je brasse des cendres
Des aquarelles auxquelles
Je n'ai jamais rien compris.
Pourquoi n'es-tu pas assez fou ?
Monstre d'inquiétudes.
Tu as trouvé plus fou que toi ?
Ou un fou différent ?
Je te ferai dépasser certaines peurs
Et toi d'autres peurs.
Viens,
Embrasser la confusion de l'éternel.