Le jumeau
cosmique
 
 
 
 
Le fruit sauvage
De mes amères déceptions
Sanglote et laisse tomber
Ses germes jadis dorés.
 
Bleuets falsifiés
Par des millénaires infinis
Tu broies dans mes cendres
Le renouveau de ta chair éparse
Désirant chasser au vent
Les amertumes niaiseries du passé
Cause vaine, désenchantement brûlant.
 
Sourire en marge,
Mes sens se nouent, la folie me guette
Horizon larmoyant d'incohérences.
Victime des névroses circulaires,
Basse épreuve de témérité.
 
Tricherie, tricherie,
Incessante vie d'incertitudes.
 
Les rapaces nocturnes embellissent
La tapisserie lumineuse
Ils rôdent aux alentours
Traquant la proie facile,
Ne laissant aucun répit
Fragile espèce humaine,

Désarroi de l'innocente
Aujourd'hui mes limites sont connues,
J'ai embrassée le fond
Fais l'amour dans ce lac puant.
 
Oxygène blanche et lumineuse,
Je te rends grâce.
 
Mon ami éternel,
Ne devions-nous pas nous rejoindre ?
 
Continuer sans lassitude
A consumer l'éternité ?
 
Lassitude des aiguilles,
Je chevauche ma douleur.
 
Machination, l'engrenage est à ma porte,
Vie déserte, soif d'ivresse
Cauchemar vivant
De cette longue course
Tu ne peux plus fuir, enfant sauvage.
 
Je nage dans ce brouillard épais,
Ses flots ne sont plus rien à présent
Paresse du temps,
Etirement épouvantable.
 
Lenteur insoutenable.
 
La bataille de l'espèce,
Et même de l'espace
Règne en grande maîtresse
Sur ces champs de morts.
 
Foule monstrueuse
Comment te reconnaître ?